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accueil a propos des maux le dégoût des maux commentaires : 0 - date : 21 septembre, 2006 - catégorie : non classé a trois heure ce matin, j’ai du me lever pour aller au toilette. j’avais mal au ventre, vraiment et je voulais vomir. j’ai essayé de mettre mes doigts au fond de ma gorge à plusieurs reprises mais il n’y avait rien à faire. le temps passe vite au-dessus d’une cuvette, il prend des virages, il se noie. mon ventre gonflait, je le sentais devenir dur, tellement dur qu’il m’écrasait de l’intérieur. voilà, j’avais trop mangé, j’avais trop bu, beaucoup trop et j’avais beau me le répéter, ça n’arrangeait rien. a quatre heures, les oiseaux se sont mis à chanter dehors, dans le parc, la pénombre s’éclaircissait et dans ma salle de bain, la lumière du néon brûlait mes yeux. j’avais froid avec mon caleçon kangourou. je devais bouger, je devais faire quelque chose pour que ça sorte. a cinq heure, j’ai mouillé mon visage, j’ai enfilé un short et une chemise et je suis allé dans la rue. le silence, je ne savais pas qu’on était lundi, un nouveau départ. j’étais plein, rempli et probablement malade du cœur. a six heure, le monde était une rêverie, une rêverie qui ne voulait plus finir. je me suis dirigé vers la gare. mon indigestion commençait à se dissiper, je voulais prendre un bus pour sortir de la ville, pour me dire qu’il y avait quelque chose d’autre après tout. le premier bus de la journée est arrivé. il était presque vide, très calme et paraissait assoupi. je me suis assis en face d’une jeune fille, rien d’extraordinaire, pas vraiment belle. elle fixait le sol avec une tristesse solitaire, douce et sans vie. cette absence dura quelques minutes, je ne sais plus trop… je m’en foutais en fait. mais un grand tumulte s’est alors propagé dans son visage et ce qui me paraissait morne à pris dans ses yeux les contours d’une douleur inattendue. la vie reprenait donc son emprise. je serrais mes poings sans pouvoir détourner mon regard et, de son côté, les premières larmes se sont mises à couler. elle ne retenait rien, pour quelques secondes, elle avait tout oublié à part son grand tourment. peut-être parce que j’étais seul à pouvoir la voir. en tout cas, à un moment elle a essayé de freiner ses larmes, ça devenait dur à supporter, elle était prise de spasmes, on aurait dit qu’on lui mettait des coups de jus. pour ma part, cette toute grande débauche d’émotion ravivait mon envie de vomir. alors elle a brusquement soulevé sa manche et j’ai pu voir plein de petites taillades rougeâtres sur son avant-bras, des scarifications je crois. elle n’avait donc aucune pudeur ! j’ai décidé de ne plus m’en occuper, j’ai tourné la tête vers la fenêtre pour apercevoir des hlm congénères et sans fin. evidemment, je n’ai pas pu tenir dix seconde avant de me retourner vers elle et ses cicatrices. en voyant le spectacle qui m’était destiné, mon diaphragme n’a pas pu résister. elle se tailladait la cuisse avec un stylo bille et moi j’ai vomi sur le siège adjacent. tout est sorti je crois. en tout cas, quand j’ai levé la tête, elle n’était plus là. en descendant du bus, une larme a perlé sur ma joue et j’ai soudain été pris d’un grand dégoût. peut-être que dans le fond, j’étais moi aussi coupable de ses blessures, que nous l’étions tous. je voudrais lui demander pardon, je voudrais qu’elle m’entende, autorisez-moi à le faire, je vous en prie, permettez-lui de pleurer avec moi. alexandre saguin au service de la jeunesse euthanasiée maux salvateurs commentaires : 0 - date : 15 septembre, 2006 - catégorie : non classé j’aurais dû vous dire dès le départ mais j’ai beaucoup de mal avec les animaux. je ne me sens pas à l’aise, un peu déboussolé. il y a quelques semaines, j’ai reçu un chien de votre part, un beau labrador un peu obèse. le livreur m’a dit que sa maîtresse s’était pendue dans sa cuisine et que le chien lui, pour ne pas mourir de faim, avait… enfin vous savez… depuis dix ans que je suis à la spa, je ne me suis jamais plaint ; j’ai recueilli des chats culs-de-jatte, deux perruches mongoloïdes, une fourmi égocentrique et des poissons dépressifs : toutes sortes d’animaux qui n’avaient aucune chance de survivre dans la nature. je ne remets pas en cause la position solidaire que l’homme s’est engagé à prendre face aux animaux… mais en vérité, je ne dormais pas en paix avec ce chien. chaque nuit j’avais des images, je me demandais s’il avait commencé par ses mains ou ses pieds, je le voyais avec ses crocs luisants, déchirant la chair morte. l’autre matin il est venu me lécher le visage à mon réveil, j’ai sauté du lit en criant et lui est parti se réfugier dans un coin. vous comprenez bien que la situation était intenable, de plus, mon appartement est très petit et je ne pouvais rester avec cet animal plus longtemps. cet après-midi, je lui ai mis sa laisse et nous sommes partis en promenade. nous avons marché quelques centaines de mètres, jusqu’au rail du tgv et là, j’ai eu une idée, je ne sais pas pourquoi, j’ai guidé le chien sur les rails, jusqu’au bois. je savais que les trains passaient toutes les 2 heures et le prochain allait arriver dans moins de 20 minutes. alors j’ai coincé sa laisse sous un rail et je me suis bien assuré qu’il ne pouvait se défaire de ce lien. ensuite, je suis allé me poster dans le sous-bois à proximité et j’ai attendu. la bête ne me regardait pas, elle était couchée et ne se plaignait pas. sa langue était rentrée et sa gueule pointée vers le sol. je crois qu’il ne se rendait compte de rien. moi j’étais vide. une bête ? un chien ? je ne veux plus déterminer ça, voilà, c’était ça. alors ça commençait à s’impatienter, sa queue frottait le ballast et j’attendais résolument. ça a senti le train arrivé avant moi, ça a bondi sur ses pattes et fixé l’horizon, ça a jappé, ça s’est débattu et quand ça a comprit, ça s’est mit à pousser des gémissements hideux alors je me suis levé et j’ai marché vers ma maison. dans mon dos j’entendais les cris et au loin, le train qui s’approchait. le train est passé et ensuite, je n’ai plus rien entendu. quand je suis arrivé chez moi, j’ai ressenti un grand désespoir et une question me trotte dans la tête, je ne peux plus penser à quoi que ce soit d’autre. je me demande si j’avais le droit de faire ce que j’ai fait… si j’avais le pouvoir nécessaire pour enlever la vie. aidez-moi, je vous en pris. jean lecoq à la société protéctrice de l’animosité de vieux maux commentaires : 0 - date : 13 septembre, 2006 - catégorie : non classé l’éducation sexuelle de ses propres enfants est une chose difficile. j’ai estimé, à l’époque où adolphe n’avait que neuf ans, qu’il était meilleur pour lui de ne plus se baigner avec sa sœur… enfin vous savez… deux corps… même si jeunes. un jour j’ai vu qu’il était légèrement ému en sortant du bain. ho, il ne devait même pas s’en rendre compte mais moi j’ai soudain réalisé qu’il devenait un homme. je ne savais pas quoi faire, j’ai voulu chercher de l’aide auprès de mon mari et je me suis rendue compte que je n’en avais pas, enfin plus pour le moment… en fait, j’étais seule face à l’éducation sexuelle de mon fils ! alors j’ai pris les choses en main, nous sommes allés voir un pédopsychiatre, je voulais qu’il nous aide à mieux communiquer ensemble, je voulais que mon fils me dise tout ce qu’il ressentait, comme avant. au bout d’un certain temps, la thérapie a fait son effet et lors d’un déjeuner en tête-à-tête avec mon fils, celui-ci s’est mis à me poser des questions sur la sexualité. nous étions d’abords un peu gênés mais très vite, nous nous sommes mis à rire et j’ai commencé à lui raconter mes premières aventures. je pense que ça l’a aidé car quelques jours plus tard, il est revenu à la maison avec une jeune fille. j’aurais du être heureuse mais bizarrement, cette fille me déplaisait. elle était sèche et petite, je savais que mon fils méritait mieux. pendant la nuit, j’ai pu entendre ses cris, elle avait un timbre horrible, agaçant et stupide. je n’ai pu m’empêcher de taper contre le mur pour qu